Réveil du coma

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« Le noir…le noir complet, la au fond du couloir une petite lumière…un peu verte, un peu grise…mais il y avait un petit halo de lumière au fond du couloir…des pas dans le noir…mes pas…le scintillement de petite clochette…mes boucles d’oreilles ? mais la lumière s’éloigne, plus je m’approche elle s’éloigne…alors je cours, je cours pour la rattraper, mais elle s’éloigne de plus en plus…désespérée je pousse un cris et le halo de lumière se retrouve devant moi ! ce n’est pas un halo de lumière…c’est un miroir ou même une vitre lumineux…de l’autre coté il y a quelqu’un…une petite fille avec des cheveux gris presque blanc son parsemés de petites tresses et de rubans…en habit de cérémonie…blanc et bleu…il y a un petit blason brodé sur la manche droite…la coté d’elle se tient un homme…il a le visage autoritaire, vieillit par les responsabilités qui lui pèsent sur le dos, les cheveux retenus par un bandeau argenté…il est magnifiquement habillé, pas trop sobre, ni trop modeste…derrière se tient toute une foule, dans…une paroisse…ou une salle de réunion…une voix ou deux s’élèvent dans le vide…je n’arrive pas à les entendre…je voix juste leurs lèvres bouger. Puis d’un coup tout disparaît, seule la petite fille reste, tout autour il fait noir, de plus en plus sombre…mais il y a toujours cette petite fille illuminé. Comme par enchantement, je me retrouvais dans son monde, j’étais assise à coté d’elle en spectateur dans mon corps translucide d’Esprit. Nous sommes dans une grande plaine, l’herbe est fraîche, le ciel sombre mais clairsemé d’étoile…et en haut…au leur zénith...deux lunes…deux lunes magnifiquement claires…au bout d’un certain moment elles se rejoignent pour n’en former plus qu’une. L’Aurora. Des ombres se mettent à danser tout autour, au centre, la petite fille lève les mains et fait appelle à ses pouvoirs. Elle dégage une force de plus en plus grande… Je pousse un deuxième cris inaudible, semblable à une déchirement, je tente de crier un « non » mais rien ne sort de ma gorge sèche. Je suis impuissante. Je dois l’arrêter !! je dois arrêter cette petite fille, je dois m’arrêter !! Puis tout devient floue, des vagues de chaleurs parcours mon cœur, des cris de douleurs, un grondement de tonnerre se font entendre, la terre tremble…Et quand enfin tout redevient normal, la petite fille est là allongée inconsciente à terre, c’est l’aube, des hommes et femmes encapuchonnés, épuisés regardent les désastres qu’elle à causé, que j’ai causé…il y a du sang un peu partout, sur les arbres calcinés, les roches détruites, l’herbe irradié….à perte de vue, il n’y a plus que le chaos total…il n’y a plus rien que l’enfer d’un monde mort…tout redevient sombre, je suis de nouveau dans ce couloir, sans vie, sans bruit…au bout il y a toujours cette petite lumière verte…je tends la main pour l’attraper mais elle se referme dans le vide. Une force invisible me soulève et me transporte jusqu’à cette lumière. Etrangement, cette fois ci elle ne s’échappe pas. Quand enfin je la touche…tout s’éclair. Un violent flash m’aveugle et… »

Dans une salle sans décors, rempli de lits, une jeune femme est allongée sur un des lit…blanc près de la fenêtre…elle ouvre les yeux…le plafond vacille un peu puis elle les referme et les rouvre lentement…tout semble aller bien, mais lorsqu’elle tente de bouger, son corps ne réagit pas…dans un effort vain Aiolia tente de se souvenir des jours précédents…la guerre, les morts, lorsqu’elle a trouvé un prétexte pour se vider de son énergie….peu à peu des souvenirs remontent…graver ce bâtiment était complètement inutile, elle le savait, mais…quelque chose l’avait poussée à le faire, à se vider de son énergie…Encore cette force invisible…il n’était donc pas resté à Xarwya lorsqu’elle avait traversé les dimensions. Les deux lunes…peut être était-ce l’époque où les deux lunes se rejoingne…depuis combien de temps est-elle restée inconsciente ? Comment se passait les affaires à l’extérieur ?

Lentement, elle fit le tour de la salle…c’était une infirmerie montée à l’improviste…il y avait quelques lits de remplis…tous les malades était encore endormis…sauf...quelque par au milieu de la salle ou a coté d’elle…une personne était réveillé et l’observait…Aiolia ne la voyait pas mais sentait son regard…épuisée, elle referma les yeux pour reposer ses sens. Et maintenant ? qu’allait-il se passer ? Il allait lui falloir pas mal de temps avant de retrouver toutes ses forces. Lorsqu’elle serait sur pied, elle irait faire un tour de ce bâtiment puis irait visiter le monde extérieur… Et Elandara, qu’était-elle devenue ? il faudrait qu’elle aille la retrouver pour lui demander des nouvelles. Qu’étaient devenus tous les élèves et les autres professeurs ? …une aura…quelqu’un…quelqu’un était réveillé pas très loin…qui s’était ? elle n’en savait rien. Aiolia était trop fatiguée pour distinguer quoi que ce soit…

Ce rêve…un rêve étrange…pourquoi revivait-elle des moments de son passé…Et pire encore, c’était cette petite fille en robe de cérémonie qu’elle avait vue agir et non la jeune femme qu’elle avait été a cette époque. C’était mal si elle repensait à sa…et maintenant qu’elle n’avait plus la force de se défendre, ce l’était encore plus. Pourvu qu’elle puisse se contenir…oh, et puis il n’y aurait pas de problème. Si elle s’était déjà manifesté, elle ne referait pas surface pendant un petit moment. La magicienne aura le temps d’y repenser plus tard.

Ses yeux d’un gris pâle presque blanc et nacré, ses cheveux complètement banc grisâtre…c’était pitoyable…même exténuée, elle n’avait jamais été à un niveau pareil, sauf peut être une ou deux fois …elle détestait cet aspect de son anatomie. Certaines personnes les trouvaient magnifiques…mais Aiolia n’était pas de cet avis. Même si elle pouvait contrôler ses sentiments et ses émotions, ses yeux étaient sont pire ennemi. Ils changeaient de couleur à l’improviste en la trahissant…combien de fois c’était-elle fait avoir par ses pupilles de caméléon ?
Peu à peu sa vue se raffermissait peu à peu, bientôt elle pouvait découvrir ce qu’il y avait derrière cette fenêtre…du sable…il était donc dans le désert et distinguer ce qui se trouvait dans cette salle claire et triste.

Le collier était toujours autour de son cou, couché sur le matelas près de sa tête…elle n’arrivait pas à bouger ses mains pour la retirer, et avait encore moins la force pour la désactiver…elle souffrirait un peu plus, ça ne pouvait lui faire de mal…Mais elle devait la retirer au plus vite…

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[Feyrolin m'a permis de squatter n_n]

Feyrolin s'était fait soigner, mais était loin d'être soigné ! aussi Lily se dépêchait-elle de l'emmener à l'infirmerie, non sans se demander pourquoi Heian avait cet air si rêveur en lui indiquant la direction a suivre. Le corps de Fayrolin était doucement suspendu dans les airs grâce au sort d'Heian. La télépathe se souvenait du merci de Feyrolin, et ça l'encouragea à se dépêcher d'autant plus. Elle finit par trouver la petite salle de soin. Pas de décoration, c'était un détail dont cette salle pouvait se passer! quelque lit...

Lily espérait juste que cette salle soit bien stérile. Qui sait ce qu'un endroit vieux et tout récemment réaménagé pouvait contenir comme microbe? Bref, la jeune humaine déposa l'avariel sur un lit, en douceur. Elle chercha par la suite une personne plus compétente en médecine qu'elle, elle trouva vite, et laissa Feyrolin entre des mains expertes. Elle s'assit à son chevet, et attendit son réveil. Durant ce temps, elle observa les autres malades, parmi eux, Aiolia. Une collègue. Elle partit à son chevet voir si elle était réveillée, apparemment elle venait tout juste d'ouvrir les yeux, et devait voir trouble.

*En temps de guerre, un blessé a plus de valeur qu'un mort.*

Elle fit remonter la couverture du lit d'Aiolia jusqu'à hauteur de son cou.

*car un blessé coûte beaucoup plus cher. En temps, et en argent. C'est tellement inhumain...*

Elle soupira tristement, et se dit que la meilleure chose qu'elle avait à faire, c'est de proposer son aide à l'infirmière !

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Aiolia se retourna, pour regarder la jeune femme…Lily c’est cela ? Un professeur également…un léger sourire étira ses lèvres. Elle aurait voulu lui parler, la saluer, lui poser quelques questions inutiles…mais les forces lui manquaient et ses cordes vocales ne semblaient pas vouloir vibrer. Elle était si fatiguée, mais récupérera assez rapidement pour être sur pied dès demain.
Elle referma les yeux impuissants et se mis à penser. Elle était encore vivante…malgré tout le mal qu’elle avait pu faire, même en poussant jusqu’au bout…elle était toujours en vie. Oh que oui, elle avait fait exprès de graver cette petite ville tout ça juste pour mesurer ses nouvelles limites, et…ses limites n’étaient d’ailleurs pas très lointaine de celles lorsqu’elle était dans son ancien monde…Aiolia avait vraiment cherché la mort ? en plein temps de guerre, toutes les excuses étaient réunies pour expliquer son actes aussi stupide qu’inutile. Toujours aussi lentement, la magicienne rouvrit les yeux et se contraint à parler. Sa voix était rauque et sèche.

"… Bonjour… "

Elle marqua une pause puis continua dans un effort presque sur-humain pour sa condition :

"…Peux-tu…enlever mon amulette ?……………s’il te…"

…plait…et le mot se perdit sur ses lèvres qui bougèrent mais aucun son n’en sortie. Aiolia ferma de nouveau les yeux…Là, juste à coté du pendentif, les deux crochets qui maintenait le collier en place…il suffisait de les dévisser pour retirer l’objet.
Voilà bien longtemps qu’elle n’avait ressenti une telle faiblesse. Même à son arrivée. C’était ridicule…elle était ridicule. Qu’aurait dit les adeptes du cercle en la voyant dans cette état ? certainement pas quelque chose de bien.

De l’eau…un peu d’eau fraïche lui ferait du bien. Ou de l’air…une plante…n’importe quoi, juste quelque chose de vivant qui puisse être en relation avec les éléments primaires. Elle pourrait alors y puiser son énergie pour se régénérer…ne serait-ce qu’un peu. C’était pitoyable ! elle n’avait même pas la force nécessaire pour totalement désactiver son amulette.

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Aiolia semblait réveillé, et si faible! En rouvrant les yeux, dans un effort presque surhumain, elle lui décrocha un maigre bonjour. Pourquoi s'épuiser à parler? Il ne fallait pas quelle gaspille ses forces! Aiolia continua sur sa lancé, lui demandant de lui enlever son amulette. Lily acquiesça d'un signe de tête, fixant l'amulette, les crochets qui maintenaient l'amulette semblèrent se dévisser d'eux même, l'amulette commença alors à flotter dans les airs, s'éloignant du corps bien faible d'Aiolia pour aller flotter par télékinésie à coté de Lily, qui n'osait pas toucher l'objet par prudence. Qui sait quel sort rendait l'amulette si nocive pour Aiolia, car il semblait bien qu'elle épuise ses dernières forces.

Elle garda l'objet éloigné de son possesseur, et approcha un peu plus d'Aiolia.

"Il ne vous était pas utile de gaspiller vos forces pour parler, la télépathie aurait suffit."

Elle lui sourit, un sourire qui se voulait réconfortant. Elle poursuivit:

"Avez vous besoin d'autre chose, Aiolia?"

Les deux étaient collègues, pourtant il ne semblait pas à Lily qu'elle ai déjà parlé à Aiolia, ou alors sa mémoire faiblissait... Quoi qu'il en soit elle espérait bien pouvoir mieux la connaître un jour. Là, Aiolia avait plus besoin d'un bon repos que de converser de chose et d'autres avec Lily.

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Lilly usait de sa magie pour remplacer ses gestes. Soulagée, aiolia poussa un soupir silencieux. L’amulette avait été à peine retirée, que son influence sur la magicienne s’estompa. Quel soulagement ! Son corps perdit de sa couleur, devenant translucide ou presque. Disons opaque. Elle paraissait tellement transparente et pourtant on ne pouvait voir à travers de son corps. Elle était tout simplement un Esprit. En traversant les dimensions, pour répondre aux contraintes de la magie, elle avait perdu toute substance vitale dans la coloration. L’enseignante ne ressentait ni douleur, ni souffrance physique.
Par télépathie avait-elle dit…mais…elle n’était pas télépathe… Dans son ancien monde, elle pouvait communiquer à distance grâce au lien magique et la puissance émanant de la pierre de Xarwya. Ici, il n’y avait aucune influence naturelle dans l’air. C’est alors qu’elle se souvint soudainement d’Elandara…Elle aussi pouvait faire de la télépathie. Lors de leurs rares échangent…sur le coup, ell n’avait pas réellement pensé à comment faire. Mais maintenant en réfléchissant, elle savait plus ou moins comment faire. Il lui suffisait seulement de penser à ce qu’elle voulait dire…et…normalement, ses idées devaient être transmises.

~* merci *~

Elle se tourna légèrement. Avant de reprendre :

~* peut être de l’eau… *~

Et un sourire s’étira sur ses lèvres. Si d’après son expérience, elle irait déjà mieux demain, après une bonne journée de repos…et dans une semaine, elle pourrait déjà reprendre quelque activité.
Que devenait le monde extérieur, et ses anciens élèves ? C’était une des questions principales qui la travaillait. Et c’était dans sa nature de s’inquiéter pour les autres…
Lentement elle repensa à son passé…Aiolia fit un effort pour reprendre son histoire après être arrivé dans le Cercle…sa première année, difficile, rude…Puis finalement elle abandonna ses souvenirs. Elle était bien trop fatiguée pour réfléchir sur des sujets futiles et passés. Mais, plus tard, plus tard…elle y repensera.
Puis ne trouvant pas le repos elle demanda :

~* et…Comment vont les autres ? Y a t-il beaucoup de blessé ? *~

Elle se souvint vaguement des dégâts de cette guerre contre le Chaos. Aiolia avait transporté pas mal d’élève blessé au montagne…ce qu’ils étaient devenus…elle n’en savait rien. Une grande partie des apprentis avait certainement succombé à leurs blessures…Elle se demandait si les nouvelles autorités pratiquaient une politique douce ou plus hargneuse. Dans les rares guerres qu’elle avait connues dans son monde, dans la pire d’entre elles, les « Grands » avaient décidé de tuer une grande partie des blessés. Ceux qui étaient au porte de la mort avaient vu un soulagement dans leurs gestes et les autres… Ils avaient été tués faute de moyen. Le poids que représentaient les blessés étaient toujours un lourd fardeau. Il fallait s’en occuper régulièrement, dépenser de grande somme pour les équipements, les médicaments, et toute sorte de chose. Aiolia en était consciente. Et par chance elle pouvait se débrouiller seule. D’ici deux jours voire même un, elle pourrait déjà quitter cette salle. et s’occuper des élèves.

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Lily comprit bien vite à quoi servait cette amulette. Le corps d'Aiolia devint translucide, au point que Lily voyait à travers elle. Elle ignorait qu'Aiolia était un esprit, et soupira encore devant cette preuve qu'elle ne connaissait vraiment pas ses collègues! Lily posa délicatement l'amulette sur la table de chevet qui trônait à coté du lit de l'esprit.
Aiolia lui transmit quelques pensées, d'abord un mot de remerciement, puis une requête.

"Je crains de ne pouvoir abreuver votre soif dans ce désert aride, tout du moins dans l’immédiat"

Répondit-elle après avoir scruter la pièce des yeux pour trouver un peu d'eau. Avec le nombre d'habitant de cette cité, déshydrater tout le monde serait chose difficile. Avec un sort peut-être? Enfin, la magie de Lily ne pouvait en rien être utile de ce coté là, la magie élémentaire la dépassé complètement, elle avait préféré se concentrer sur sa télékinésie.
L’humaine faisait attention à ne pas lire des pensées qu'Aiolia ne voulait pas transmettre, et manqua d'intercepter sa dernière phrase.

"Oui, les blessés arrive à foison depuis que nous sommes dans cette cité. Cette sale déborde de malade, et le désert doit regorger d'infortuné..."

Son ton laissa clairement apparaître sa mélancolie face à cette situation.
Elle finit par appeler Looko à elle. Le tigre noire salua poliment Aiolia, et se tourna vers sa maîtresse.

"Va chercher un peu d'eau, s'il te plaît."

Le tigre se contenta d'acquiescer d'un hochement de tête et parti sur le champs. L'eau qu'il devait y avoir dans cette infirmerie était mise à disposition d'élève mortellement blessé. Et le peu qu'il restait ne serai pas suffisant pour tout le monde. Si au passage son tigre noire pouvait raviver les réserves d'eau de cette infirmerie, ce serait utile à tout le monde.

Lily prit une chaise et s'assit à proximité du lit d'Aiolia.

"Comment vous sentez vous? "

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Les portes de l'infirmerie s'ouvrirent doucement, avant de laisser dépasser un petit visage... un visage de femme fatiguée, presque épuisée! Elandara était enfin revenue à la Cité des Mirages, d'où elle était partie pour chercher des anciens élèves, afin de les guider au nouveau centre de la lutte contre le chaos.
Elle était d'abord passée informer Heian du déroulement de sa mission, puis s'était dépêchée de se rendre à l'infirmerie, où, normalement, se trouvait encore Aiolia... Elle voulait savoir si elle allait mieux, impatiente que la jeune femme se réveille...

Elle entra donc entièrement dans la salle, tâchant de faire le moins de bruit possible, afin de ne pas déranger les infirmières et les malades ou bléssés qui se trouvaient en ces lieux, puis s'approcha du lit où se trouvait Aiolia depuis quelques semaines...
Un rideau empêchait Elandara de voir l'état de la jeune femme, ce qui la stressa... elle courut jusqu'à ce dernier, et le tira, dévoilant à sa grande surprise ses deux collègues en pleine discussion!
Au début, elle ne fit qu'écarquiller les yeux, puis, se détâchant brusquement de cette surprise, sauta au cou de son amie. Laissant temporairement Lily de côté.

- Aiolia!!!!! Comme je suis heureuse de te voir réveillée!!!!!!

Après des contestations des infirmières, qui se plaignaient qu'Elandara se réjouissait en faisait un peu trop de bruit, elle s'excusa auprès d'elles et s'assit, encore plus épuisée que lorsqu'elle était rentrée dans l'infirmerie... La surprise, ça fatigue!

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Aiolia porta son regard sur le tigre noir. Il était magnifique…Alors rien n’était encore établit…des personnes erraient encore dans le désert, des blessés arrivaient encore en abondance…la situation était-elle si critique ?
Elle se concentra de nouveau pour transmettre ses pensées :

~* beaucoup mieux qu’il y a quelques jours… *~

Et un sourire s’étira sur ses lèvres. Elle était pâle, et son teint paraissait assez inquiétant. Enfin…faire la différence entre son corps translucide et son teint ne suscitaient pas une grande importance.
Elle n’eut pas le temps de dire quelque chose de plus, qu’une jeune femme lui sauta au coup. Heureusement qu’elle n’avait plus de sensation physique, peut être que ce geste brutal mais amical aurait réveillé des douleurs sur son corps encore convalescent. mais le talismant retirait, elle n'en ressentit rien. ce contact même « imaginaire » la soulageait. Ainsi, elle allait bien. Aiolia sourit de plus belle accueillant Elandara avec dignité, du moins avec ce qui lui restait de force. Pendant un moment, quelques brèves secondes, elle resta interdite…Aiolia n’avait pas sentit la jeune femme s’approcher jusqu’à ce qu’elle sorte des rideaux…Perplexe elle s’efforça d’oublier ce passage. Son état était plus préoccupant qu’elle ne l’aurait pensé…mais peu importe, l’enseignante mit ce manque d’attention sur le compte de sa fatigue.

~*contente de te savoir en bonne santé. *~

Il n’y avait rien d’ironique dans sa pensée. Voilà bien longtemps qu’elle ne s’était pas vue. Inutile de parler de son aspect, la métaphore paraissait fatiguée. Elle reporta son regard sur sa collègue se demandant si elles se connaissaient déjà…sans trop d’effort elle fit les présentations :
~* Je vous présente Elandara…mon adjointe. *~

Puis reporta son regard sur la nouvelle venue pour reprendre :

~* Et voici Lilly… *~

elle eut un bref moment d’hésitation avant de continuer :

~*professeur de…magie spi-ri-tuel*~

Elle sourit…avait-elle raison ? si elle s’était trompée…
Son regard se fit soudainement lointain…Elle était professeur en plus d’être magicienne et devait apporter son aide au plus vite aux rescapés. Pathétique moment de solitude. Elle se voyait ridicule d’avoir tentée une expérience dans un moment pareil. Mais allait au-delà de ses limites franchir les portes de l’impossible étaient quelque chose de parfois…jouissant, même si les conséquences pouvaient être grave. De toute façon, si elle ne l’avait pas fait ce jour là, elle n’aurait pas eut d’alibi assez stable pour se défendre. D’ailleurs c’était complètement inutile puisque plus personne ne surveillait ses gestes. Honteuse d’avoir fuit ses devoirs, elle faisait preuve d’un certain égoïsme.

Et eux ? Qu’étaient-il devenu ? Ses anciens élèves, avaient-ils atteint un niveau supérieur ? et son ancien maître, était-il toujours vivant ? Un peu de nostalgie sur la conscience…pourtant elle n’avait jamais vraiment été attachée à ce monde où elle était craint et mise à l’écart.

Puis soudainement une petite voix la rappela vers le présent. Elle était toujours dans l’infirmerie entourée de Lilly et Elandara. Combien de temps était-elle restée pensive…Seule ses interlocutrices le savaient…et encore…
Puis sur un ton de discution elle demanda aux deux personnes devant elle:
~* et vous ? Comment allez-vous ? *~

Même fatiguée, il était toujours agréable d’avoir un peu de compagnie. Aiolia regarda son acolyte…rien qu’en regardant son visage elle devinait vaguement ce qu’elle avait fait durant ces derniers temps. Apparemment son sixième sens marchait toujours à merveille. Et, enfantine, elle se réjouit de cette avancée vers le rétablissement. L’espoir fait vivre. C’était comme s’accrocher à un bout de tissu alors qu’on sait très bien qu’il finirait par craquer à un moment ou à un autre. Son sixième sens était toujours ou presque actif peu importe son état. Il lui suffisait de porter un peu plus sn regard sur ce point.
La magicienne était lasse d’être clouée à un lit. Pourtant elle l’avait bien cherché.

* Vivement demain. *

Aiolia se surprise à sourire bêtement. Mais peu importe. Ces deux personnes lui avaient rapportée du réconfort. La situation n’était donc pas si désastreuse qu’elle le pensait.

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Une jeune femme fit une entrée fracassante en bondissant au cou d'Aiolia. Surprise par cet élan de joie inattendu, il fallu quelque temps à Lily pour reconnaitre l'une de ses élèves, Elandara.
Bien que la jeune humaine connaisse déjà cette personne, Aiolia fit les présentations. Lily eut un léger sourire, et lui dit:

"Non nous connaissons déjà, Elandara était l'une de mes élèves"

Elle n'aurait sut dire pourquoi elle avait utilisé le passé, peut être parce que pour l'instant il n'y avait plus vraiment de cours, elle était certaine qu'ils reprendraient, tôt ou tard, mais il fallait être patient! Les élèves ne pouvaient faire cours dans leur état actuel... C'était bien triste...

Looko revint dans la salle, avec quelques gourdes remplit d'eau dans la gueule, il les donna aux infirmières, qui le remercièrent avec une caresse, et en porta une jusqu'au lit d'Aiolia. Lily prit la gourde et la tendit à la malade.

"Tenez, cela vous fera du bien."

Elle lui sourit une nouvelle fois, un sourire réconfortant. Looko s'assit aux pieds de sa maîtresse, que cette dernière ne put s'empêcher de caresser affectueusement. Aiolia leur demanda comment elles allaient, difficile de répondre, toute les blessures de Lily avait guérit, sauf les blessures morales qui l'avait parfois touché en plein coeur!

"Je vais bien, merci de vous en inquiéter."

Sur ce elle se releva, se disant qu'il valait mieux laisser ces deux femmes à leur retrouvailles.

"Veuillez m'excuser mais je dois partir. Remettez vous vite, Aiolia."

Elle leur dit au revoir à toute deux et s'éloigna, allant s'enquérir de l'état d'autres malades, d'autres élèves.

"Nous reviendrons vous voir."

Après cette phrase, le tigre suivit sa maitresse, ils firent le tour de l'infirmerie, et finirent par s'en aller, s'éloignant dans un couloir.